mardi 24 février 2009

Le santonnier d'Aiguines


Connaissez-vous le fameux
Jean Fernand Baudoin Gassies est le successeur de la grande famille de santonniers Pierre Léon Gaubert Strauss , maison fondée en 1850.
Le travail est entierrement à la main, réalisé dans la plus pure tradition, de la création jusqu'aux finitions.
Dans l'atelier Gassies on trouve différents santons représentant la nativité et les personnages typiques de la Provence, disponibles en plusieurs tailles (à partir de 14mm jusque'à 30 cm) !

Faites une visite sur son site et vous verrez
les magnifiques santons de 20 cm!!!
Sa compagne, Iulia, a peint spécialement pour moi
cette magnifique 'fileuse"
une broderie qui s'inspire d'un ancien modèle
de la collection Leon Gaubert
(le maître de Baudoin Gassies)
Sur le tablier on peut voir les initiales B & G:
Merci Iulia!
& des santons miniature:
Histoire des santons
source: wikipedia
La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen Âge, certains auteurs la faisant remonter à Saint François d'Assise qui aurait le premier, en 1223, mis en scène la nativité dans son église de Greccio, en Italie. Les personnages furent alors joués par des gens du village, les animaux étant réels. Cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée, mais les « acteurs » ont été très largement remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au XVIe siècle.
Après la
Révolution française qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques de la nativité furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les « santoun » ou « petits saints », ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans l’intimité du foyer de chaque famille provençale.
En
1803, peu après le Concordat, la première Foire aux santons fut inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier chaque année, en haut de la Canebière, artère principale de la vieille ville, débouchant sur le Vieux Port. Outre les petits santons peints, on peut trouver à cette foire des « santons habillés », en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier. On peut également y acquérir les accessoires permettant de confectionner le décor traditionnel de la crèche : étable, puits, pont, étoile, papier rocher, papier ciel, mousse fraîche pour imiter l’herbe, etc.
Fabrication des santons
Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours. C’est un marseillais,
Jean-Louis Lagnel qui, aux alentours de 1800, fut le premier fabricant connu de santons. Depuis, le métier de santonnier s’est ajouté aux métiers traditionnels de la Provence. Il existe de nos jours une centaine d’ateliers de santons entre Marseille, Aubagne, Aix-en-Provence, Arles ainsi que dans de nombreux petits villages disséminés à travers de la région.
On peut distinguer 7 étapes dans la fabrication artisanale du santon :
la création du modèle sculpté dans l’argile crue. Il se tient toujours sur un socle, généralement circulaire et faisant partie intégrante du personnage. Il devra être plus grand que la taille souhaitée à cause du rétrécissement dû au séchage;
la fabrication d'un moule en "coquille" (pour éviter la contre-dépouille) coulé en
plâtre (de Paris), avec des encoches mâles et femelles permettant de joindre parfaitement les 2 parties;
le moulage en pressant un colombin d’argile fraîche (mais pas collante) dans une des moitiés creuses du moule, en ayant soin auparavant de talquer celui-ci. On presse ensuite à la main les deux parties assemblées. On ouvre le moule, on découpe grossièrement le surplus d’argile (la « barbe ») autour du sujet et délicatement on décroche le santon, qui est mis à sécher; l’ébarbage" et la finition pour enlever toute trace de moulage en grattant la « barbe » avec un couteau; le séchage; la cuisson où le sujet est enfourné dans un four à 800° environ (cuisson du biscuit); la décoration, elle se fait couleur par couleur, avec des pinceaux de décoration.
Les premiers santonniers se servaient d’un mélange constitué de pigments en poudre, de gomme arabique et d’eau. Cette peinture était confectionnée par le santonnier lui-même. Aujourd’hui, on utilise les gouaches acryliques, vinyliques etc. disponibles dans le commerce. Le sujet ne doit surtout pas être vernissé.
Plus de renseignements sur les santons ici

1 commentaire:

  1. Je suis heureuse de faire la connaissance du santonnier d'Aiguines, je sens qu'une visite va s'imposer d'ici peu.

    RépondreSupprimer